La cité d'Almoria, unique et merveilleuse, dernier rempart de la civilisation triomphait une fois de plus de la nuit et du vent. L'aube apparut d'abord très faiblement aux yeux du garde, signe de sa relève, les marchands arrivaient tôt le matin et des gardes frais étaient exigés ! Un faible halo bleu pale envahi peut à peut l'espace, masquant les étoiles et chassant la lune de l'autre côté de l'horizon. Puis vint la véritable lumière, lentement puis de plus en plus vite, les rayons éblouissants du soleil éclaboussèrent les remparts et les grandes tours de la cités tandis que les gardes ensommeillés étaient remplacés par des nouveaux qui ouvraient les portes et prenaient place dans leurs guerrites jusqu'à la relève de midi. Déjà les premiers marchands étaient visible à l'horizon, levés encore plus tôt des relais de frontaliers, ils s'étaient mis en route encore plus tôt que tout le monde. Entamant leur périple lors de la dernière relève, il y à plus de six heures, faisant route sur leurs gardes, prêts à parer toute attaque de bandits.
Les gardes ne virent arriver Marcus qu'au dernier moment, un homme noir sur un cheval noir ne se remarque que difficilement dans l'aube naissante. Les soldats laissèrent passer le cavalier après une inspection rapide du regard. Marcu entra dans la première enceinte et chercha une auberge. Il en trouva une assez rapidement, encore vide, le garçon d'écurie ouvrait déjà la porte, probablement pour un voyageur pressé de quitter le lit plein de puces d'un tel établissement. Marcus descendit de sa monture d'une manière fluide et rapide, faisant s'entrechoquer du métal contre du métal, sous sa cape qu'il réajusta aussitôt descendu de cheval. L'équidé fut rapidement attaché à une poutre parallèle au sol par son licou et Marcus entra. Un homme attendait effectivement à une table que l'on prépare son propre cheval et l'aubergiste essuyait avec négligencet une choppe de terre cuite.
Le tenancier leva les yeux sur Marcus, invisible sous son manteau. Le nouveau venu s'accouda au comptoir mais pas trop, il était crasseux.
-Une choppe d'ale tavernier, dit Marcus d'une voix douce, et dans une choppe plus propre que celle que vous essuyez.
-Ca fera deux pièces de bronze.
-Je te donne une pièce d'argent pour une choppe d'Ale de bon aloi dans une choppe propre.
-J'ai pas de quoi rembourser
-Je n'ai jamais dit que je le voulais tavernier.
Jetant un regard furibond, le tenancier alla remplir une choppe et servir Marcus qui fit glisser une pièces d'une propreté surclassant les coins les plus propres de l'auberge.
-Vous restez pour la nuit ? demanda l'aubergiste
-Non je ne crois pas non, répondit Marcus d'une voie douce. Il but une gorgée d'ale. Compliments tavernier, votre ale est potable.
L'aubergiste ne répondit pas, à la fois furibond et intéressé par la taille que pourrait avoir la bourse de cet homme, et s'il était armé.