Dyraa, qui revenait d'un long pélerinage, arriva en vue de la cité aux cascades. Devant ses portes, une calèche entourée de trompettistes et d'un braillard à l'accoutrement ridicule attendait tandis que la porte s'ouvrait.
Répondant à sa curiosité naturelle, l'empereur s'avança vers ses invités. Alors qu'il n'était plus qu'à cinq mètres du véhicule, un des trompettiste lacha son instrument et dégaina une épée. Il vint ensuite s'intercaler entre l'hôte et l'invité. D'une patte, Dyraa se saisit de l'arme du guerrier et de l'autre le prit par se qui ressemblait vaguement à un uniforme, le soulevant ainsi à un bon mètre du sol. Puis continuant son chemin, il se retrouva vite au coté du prestigieux carosse. Il toqua doucement à son carreaux.
Coucou, c'est qui ?, dit-il avec une classe bestiale.
Pendant ce temps, l'instrumentiste se débattait veinement en poussant une déferlante de jurons. Commençant à agaçer l'homme-loup, il se sentit tomber et percuta le sol, provoquant par la même un léger gémissement de douleur. Dyraa ne lui avait même pas jeté le moindre regard, il était trop occupé à se curer les crocs avec l'épée courte, s'aidant de son reflet dans la vitre.
Soudain, le rideau s'ouvrit, laissant entrevoir une grosse femme laide et agée. Puis une voix mielleuse et sensuelle s'en suivit.
Laisse Olga, ce doit être le comité d'accueil de la cité.
Après le râle de la femme de compagnie, un visage doux et familier apparut à Dyraa. C'était Kerdja.